La seule fonction physiologique qui soit à la fois volontaire et involontaire est la respiration.
On peut la contrôler consciemment par le mental ou on peut la laisser fonctionner automatiquement comme tous les processus, tel la digestion, sous le contrôle du corps. La respiration est donc un point important jeté entre le mental et le corps, et elle peut être influencée par les deux.
Notre façon de respirer reflète nos états émotifs et mentaux. Quand on est sous l’emprise de la colère, notre respiration se fait saccadée ; sous l’effet de la peur, elle est momentanément suspendue. Elle sursaute devant l’étonnement, s’étouffe sous la tristesse, soupire avec le soulagement, demeure lente et régulière durant la concentration et se modifie quand le mental est traversé par des pensées et des émotions changeantes et flottantes.
Le processus de la respiration, par lequel l’oxygène est inhalé et dirigé vers les cellules vivantes, et le bioxyde de carbone rejeté, est un phénomène fondamental et universel de la vie. La respiration continuelle est nécessaire pour disposer d'un apport d’oxygène adéquat. En respirant profondément, on tire de l’énergie du réservoir naturel de vie. Toutes les cellules vivantes dépendent du fonctionnement harmonieux du système respiratoire, afin de combler leurs besoins énergétiques. Cette énergie est appelée, tant physique que mental, « PRANA », ou énergie vitale subtil. On trouve cette énergie dans l’air qu’on respire, dans la terre qu’on foule, dans l’eau qu’on boit, dans la lumière du soleil.
Les canaux par où circulent le « Prana » sont appelés MERIDIENS en acupuncture chinoise, avec des AIGUILLES, et sont appelés MARMAS en Ayurveda, avec les « ANGULI ». Ces canaux constituent un sous ensemble d’un spectre de canaux d’énergie pranique, « Les NADIS », au nombre de 72000.
LA LOI DES PROPORTIONS INVERSES ET LA LONGEVITE
L’homme prend généralement 15 respirations par minute, soit 21600 respirations par jour. Il peut donc vivre 120 ans, avec la limite imposée par le principe même de la respiration. Ce principe exprime que l’énergie rejetée durant l’expiration n’est pas toute récupérée lors de l’inspiration. Pendant la respiration normale, l’énergie perdue s’étend sur une distance de 30 cm, alors que l’on n’en regagne que 20 cm lors de l’inspiration, ce qui laisse une perte nette de 10 cm. Une partie de l’énergie qui devrait entrer dans le corps est perdue à chaque respiration, ce qui réduit considérablement la durée normale de vie de 120 ans.
Un grand sage de l’Inde explique ce fait et montre comment la respiration excessive réduit la durée normale de la vie et mène les humains à la mort.
Quand on mange, le souffle expulsé s’étend à 46 cm, quand on marche il s’étend à 61 cm, quand on court à 107 cm, quand on s’adonne à l’activité sexuelle à 127 cm, et quand on dort à 152 cm.
Ce sage confirme qu’un excès de sommeil réduit la durée de la vie.
Des études récentes confirment les enseignements de ce sage quant à la perte d’énergie lors de la respiration. La science moderne a découvert que l’homme inspire et expire 12000 litres d’air par jour. Ce chiffre est fondé sur un rythme de 18 respirations par minute et une profondeur de 500 cm cubes.
L’air inspiré contient 20’oxygène, l’air expiré 16Cela montre que l’organisme n’en retient que 4De plus, le sang ne distribue pas plus de 20e son oxygène aux tissus.
Le « chant de Sagesse » dit :
« Si cela s’échappe, la durée de vie est réduite et si cela demeure, cela ne partira jamais »
La durée de vie est inversement proportionnelle au rythme respiratoire.
A l’époque des sages, la durée normale de la vie était de 120 ans, au rythme de 15 respirations par minute. Si le rythme s’accroît à 18 respirations par minute, la durée de vie descend à 96 ans. Si les mauvaises conditions de vie et les dépenses énergétiques inutiles font monter le rythme à 30 par minute, la durée de la vie ne sera que de 60 ans. Si le rythme est ralenti par des pratiques respiratoires à seulement 5 par minute, la vie peut durer 360 ans.
Pour une respiration par minute, la vie peut durer 1800 ans. Si le rythme est réduit à zéro, la vie dure éternellement. La tortue de mer respire au rythme de 4 à 5 respirations par minute et vit 300 ans.
La respiration a pour but principal d’alimenter en oxygène les cellules du corps et de les débarrasser de l’excédant de bioxyde de carbone produit par l’oxydation. Elle aide aussi à réguler la température du corps et à éliminer l’excédant d’eau.
La respiration qui se déroule dans les poumons, avec le passage de l’oxygène depuis les alvéoles vers le sang se nomme respiration « externe ».
La respiration qui se déroule dans les cellules des tissus se nomme respiration « interne ».
Les yogis ont une technique particulière qui consiste à sécréter un nectar dans la région cérébrale, par une ouverture derrière la luette. Ils se concentrent sur les centres psychiques et sur la glande mystique dans la région de l’hypothalamus pour obtenir « l’Ambroisie ». Cet élixir de vie renforce le système humain et le rend invulnérable à la corruption, à la dégénérescence, à la maladie et à la mort.
KALIDAS